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Photo du rédacteursebangandu

Journées d'Alzoniennes en commuauté Emmanuel d'Alzon de Kinshasa


Le Samedi 11 et le Dimanche 12 mai 2019, comme membres de la communauté Emmanuel d’Alzon de Kinshasa, nous nous sommes réunis pour une réflexion autour de notre Fondateur. La réflexion de ces journées avait comme titre « du combat alzonien à la période post révolutionnaire française au combat assomptionniste dans une Afrique en crise actuelle ». Elle a été animée par les frères nouveaux profès perpétuels.


Au cours de ces journées, nous avons compris que le combat alzonien consistait à restaurer la place de Dieu dans la société, une société déchirée par des crises de diverses formes. Il a aussi engagé toute sa personne pour le bien et la dignité des hommes de son temps. Il s’est aussi beaucoup engagé pour la liberté de l’enseignement, qui s’est avéré une de ses priorités phares.

Dans son engagement éducatif, il a milité pour la liberté de l’enseignement durant la période post révolutionnaire Française, une période anticléricale et violente. Pendant cette période, les révolutionnaires voulaient effacer toute trace de la chrétienté. Beaucoup de catholiques au cours de cette dernière furent exécutés, leurs biens et ceux de l’Église furent confisqués. D’Alzon, homme passionné pour la grande cause de Dieu et de l’homme se mettra à la défense les droits de l’homme et de l’Église catholique.


Disons que la révolution française a été infernale dans son principe, nihiliste dans son essence, terrifiante dans ses conséquences. Selon lui, « la révolution française mène les hommes plus que les hommes ne la mènent. On ne saurait trop le répéter parce que ce ne sont point les hommes qui mènent la révolution, c’est la révolution qui emploie les hommes » (Joseph le Maistre, Considération sur la France).


C’est dans l’esprit antirévolutionnaire que le Père d’Alzon fonde l’Assomption, afin de redonner à Dieu sa place dans le cœur de l’homme déchiré par la révolution française. Pour faire face à ces crises, il lui aurait fallu ainsi créer des œuvres qui serviraient de porteur du message divin.


Suite à ce qu’a été le combat du Père d’Alzon à la période post révolutionnaire, il y a lieu de poser la question de savoir quel est le combat actuel des assomptionnistes dans une Afrique en crise. Il est vrai qu’aujourd’hui la plupart des pays du continent africain traversent une situation qu’on a du mal à identifier. Aujourd’hui plus qu’hier, l’homme est à la recherche d’une vie facile. Nous pouvons dire que c’est la loi du moindre effort qui de plus en plus bat son plein dans nos sociétés.


Notre première préoccupation est de comprendre que nous sommes des envoyés. Pour mener à bien notre mission, l’engagement à mettre en valeur est de nous considérer comme une indispensable « voix des sans voix ». Bien sûr ce n’est pas facile « d’aller là où Dieu est menacé en l’homme » en cette période de mutations multiformes. Nous devons informer le peuple de Dieu que rien ne se gagne à peu des frais. Il nous faut sur ce, être des amoureux du travail bien fait.

Assomptionnistes de par le monde entier, nous sommes membres d’un même corps comme le Père d’Alzon, notre Fondateur, nous a tracé le premier le chemin à suivre. Aujourd’hui il nous parle et nous interpelle à travers plusieurs situations dans lesquelles il s’est engagé par amour. Il est temps de revenir à la vision de notre Père Fondateur. Quelle évaluation individuelle pouvons-nous faire aujourd’hui pour nous situer dans notre marche ? La matière à annoncer ne nous sera pas toujours donnée.


Sortons de nos torpeurs pour nous rendre véritablement compte de ce que mène comme vie la Famille Peuple de Dieu. Nous serons ainsi capables de répondre favorablement à cet engament si nous parvenons à vivre l’amour entre nous. L’amour de Jésus, l’amour de la Sainte Vierge Marie et l’amour de l’Église sont les armes indispensables dont nous devrons nous munir pour partager avec les autres l’héritage reçu du Père d’Alzon.

Modeste MUHATIKANI, a.a.

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